Réaménagement de l'île et des abords du lac de Belle-Isle

Depuis plusieurs années, le lac de Belle-Isle connaissait par temps chaud une prolifération de cyanobactéries conduisant à des interdictions de baignade récurrentes en période estivale. Dans sa lutte, la Ville de Châteauroux a fait le pari de mettre en place un système d'auto-épuration. Les travaux de transformation de l'île en zone lagunaire et le profilage des berges ont été lancé en octobre 2017.

Aménagement de l'île en zone humide

L'île, qui faisait d'une surface de 4 560 m², a changé d'aspect pour devenir une zone lagunaire d'une surface de 1 800 m². La végétation de l'île a tout abord été abattue puis ensuite déchiquetée. L'île a été diminuée de hauteur afin d'être partiellement immergée pour faciliter l'installation d'une végétation hygrophile spontanée. Cette opération a permis une renaturation des berges de l'île (290 ml), une amélioration de la biodiversité et d'accroître les capacités d'auto-épuration de l'eau.

État de l'île avant les travaux

État projeté de l'île

Des berges reprofilées

Les berges sud et ouest du plan d'eau ont bénéficié d'un reprofilage et d'un traitement paysager destiné à les rendre moins abruptes mais aussi à participer au processus d'auto épuration du lac. Les nouvelles implantations sont calées sur l'existant afin de ne pas modifier la superficie actuelle du plan d'eau. Ces implantations constituées de fascines en fibre pré-végétalisée de plantes hélophytes sont fixées le long de la berge maintenues par des pieux de bois.

Les espèces implantées privilégiant l'épuration naturelle sont composées de phragmites, iris, scirpes, salicaires et carex.

Un chantier d'envergure sécurisé

Le chantier a nécessité la mise en place d'un passage à gué afin de permettre le cheminement des engins mécaniques entre la berge du lac et l'île. Ce passage est constitué de matériaux (pierres 80-200 mm) sur 3m de large. Pour contenir l'éparpillement, l'ensemble est contenu par des membranes de géotextile. Afin de limiter le volume de matériaux, le haut du passage à gué est sous 50 centimètres d'eau. Un atelier de broyage des végétaux a été installé aux abords. Pour accéder au chantier, les camions (de type 6 x4) empruntent l'allée longeant la rivière Indre.

Le coût du chantier

119 766,60 € TTC financés en totalité par la Ville de Châteauroux.