Événement, Santé
Semaines d'informations sur la santé mentale (SISM)
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À une époque où le monde entier s’entiche et se couvre de nouvelles technologies,la question de la "santé mentale à l’ère numérique" méritait d’être posée et débattue. Ce sera donc le cas lors de la Semaine de la santé mentale 2019, où seront évoqués les impacts positifs et les effets pervers du numérique sur la santé.
Comme toute chose, le numérique se caractérise par deux faces.La première, bénéfique, se compose de l’e-santé, que définit ainsi l’OMS : "sciences du numérique au service du bien-être de la personne". Tous les jours, de nouvelles applications fleurissent pour alimenter de plus en plus d’objets connectés (smartphones, tablettes, montres...) afin de nous faire sentir mieux. Elles interviennent dans des domaines aussi divers que le calcul du nombre de pas ou de kilomètres parcourus dans la journée, la surveillance de nos pulsations cardiaques, l’aide à manger équilibré ou à ne pas consommer de tabac... Par ailleurs, la médecine profite également de ces améliorations technologiques, au travers de la téléconsultation ou de la télé-expertise, qui rapprochent virtuellement les praticiens de leurs patients même dans des territoires soumis à la désertification médicale. Il s’agit donc d’outils précieux dans le contexte actuel.
La seconde, plus sombre, crée au contraire de nouveaux problèmes de santé et de société : addictions à l’écran pour une connexion excessive aux courriels et aux jeux, ou la consultation compulsive de sites d’informations ou des réseaux sociaux... Comme la toxicomanie, l’alcoolisme ou le tabagisme, cela nuit au bien-être tant physique que mental de celui ou celle qui tombe sous l’emprise des écrans. L’objet devient maître du jeu et du Je, causant à ce dernier une sorte d’aliénation forcément préjudiciable à plus ou moins long terme. La personne prise dans ces rets virtuels se replie alors sur elle-même, perd le sommeil et la concentration nécessaire lors de la scolarité ou au travail.
C’est encore plus dommageable en ce qui concerne les enfants et les adolescents, leurs parents bien qu’inquiets et souvent conscients de la dangerosité de ces technologies se sentant démunis à l’heure d’agir face à ces troubles du comportement. L’aide d’un psychologue peut alors s’avérer précieuse, pour éviter les conséquences les plus fâcheuses voire les plus dramatiques.
Par le biais de son Contrat local de santé intercommunal, Châteauroux Métropole va ainsi proposer aux plus jeunes, mais aussi à leur entourage, une semaine sans écran. Ce challenge, porté par Châteauroux et les communes de son agglomération, mérite l’attention de tous. Relever ce défi, c’est non seulement faire un premier pas vers une liberté retrouvée face à l’outil, mais aussi vers notre prochain que nous délaissons bien souvent pour nous réfugier dans tant de paradis artificiels, fussent-ils numériques.
Dominique Cotillon-Dupoux
Maire-adjointe de Châteauroux,
déléguée à la Santé publique et à l’Hygiène
Conseillère communautaire Châteauroux Métropole
Conseillère régionale Centre-Val de Loire