Musée Bertrand

À Châteauroux, nous avons les Lisztomanias, mais nous sommes également un peu Napoléonmania. Au cœur du centre historique, découvrez le musée-hôtel Bertrand, demeure du Général Henri-Gatien Bertrand, fidèle parmi les fidèle de l'Empereur. Non loin de là, le couvent des Cordeliers s'ouvre à vous pour une retraite contemporaine.

La demeure d'un général de Napoléon

Le musée Bertrand

Attention, le musée Bertrand est fermé au public en janvier. Merci de votre compréhension.

La demeure d'un général de Napoléon

Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, l’Hôtel Bertrand doit son nom au général Henry-Gatien Bertrand (1773-1844), Grand Maréchal du Palais des Tuileries sous l’Empire, fidèle compagnon d’exil de Napoléon à Sainte-Hélène.

Située rue Descente des Cordeliers, la demeure est édifiée entre cour et jardin, dans un style classique, avec une immense porte cochère d’accès donnant sur une cour. C’est Martin Bouchet, premier ingénieur du Roi, Inspecteur pour la France des Turcies et Levées, et grand-père du général qui en dresse les plans et en suit la construction. À son décès l’hôtel revient à sa femme, jusqu'à sa mort en 1803. Sa fille Marie-Henriette Bouchet, épouse Bertrand, en sera propriétaire de 1803 à 1830. Le général Bertrand n'en sera propriétaire qu'en 1834.

En 1901, la demeure est vendue à la Ville de Châteauroux par son propriétaire de l’époque Raymond-William de Coninck. Elle est alors affectée à la résidence du général commandant la 17e division d'infanteries. De 1917 à 1919, l'hôtel Bertrand sert même d’hôpital militaire. En 1921, les fonds du musée municipal y sont transférés à l’occasion du centenaire de la mort de Napoléon.

Musée impérial ou "Napoléonmania"

Peu de musées en France possèdent autant de souvenirs et de reliques de ce que fut cette période de l’Empire. Tous les objets, meubles, statues, bibelots, habits, lithographies, armes, présentés dans ce livre, proviennent des dons de nombreux mécènes et surtout du Grand Maréchal du Palais de l’Empire, Henri Gatien Bertrand qui finit ses jours dans l’hôtel familial.

Après Un cabinet de curiosités  réalisé en 2007, les Amis des musées de Châteauroux ont édité un nouveau livre sur les collections castelroussines : Un Musée impérial. "Les Amis" auxquels se sont joints des historiens célèbres, n’ont pas souhaité créer une œuvre purement historique. Leurs plumes ont au contraire volé sans soucis de chronologie sur les deux Empires et ont mêlé les années entre elles. Cet ouvrage collectif est l’application d’un moyen peu courant d’écrire l’Histoire en cherchant la philosophie d’un temps et surtout en laissant chacun éclater la sentimentalité qui s’en dégage et que les auteurs ont ressentie à la vue de ces prestigieux souvenirs.

Un Musée impérial, par les Amis des musées de Châteauroux
Conception et édition : Lancosme Multimédia à Vendœuvres (36), 272 pages en couleur.
Prix : 34,50 euros, en vente à la boutique des musées de Châteauroux, 2, rue descente des Cordeliers.

Les collections du musée

Libre et gratuite ou guidée, la visite du musée permet de découvrir de riches collections au destin national :

  • époque gauloise et gallo-romaine (Dieu gaulois au torque, etc.),
  • époque médiévale et Renaissance (chaire gothique, peintures du XVe au XVIIIe, des écoles flamande et hollandaise... et aussi du mobilier des arts décoratifs),
  • époque napoléoniennes (sabre porté par Bonaparte à la bataille d’Aboukir, objets personnels de Napoléon et de l’Impératrice Joséphine, volière de Sainte-Hélène...),
  • époque XIXe (peintures des Indes et de Chine d’Auguste Borget, sculptures de Camille Claudel (le Sakountala, offert par l'artiste à la ville de Châteauroux en 1895...),
  • époques du XXe et XXIe siècles (peintures contemporaines de James Pichette, Zao Wou-Ki, Maurice Estève, Olivier Debré...).

Et des collections régionales :

  • sculptures de Jean Baffier et d’Ernest Nivet, 
  • peintures de paysages du Berry et bords de Creuse d’Armand Guillaumin, Paul Madeline, Léon Detroy, Raoul Adam, Paul Rue..., 
  • peintures, dessins et gravures de Bernard Naudin ;
  • souvenirs du poète Maurice Rollinat, 
  • reconstitution d’une cuisine berrichonne ancienne.

Parmi les curiosités :

  • des céramiques du XVIIIe à nos jours,
  • de la verrerie de Maurice Marinot,
  • des armes d’Orient et d’Extrême Orient,
  • une momie provenant des fouilles d’Antinoé,
  • un brûle-parfum du Palais d’Eté de Pékin,
  • des arcs, flèches et tête réduite de Jivaro,
  • des oiseaux exotiques naturalisés,
  • des longues vues, 
  • le petit reliquaire gothique de Dominique Vivant-Denon, directeur général des Musées sous le Premier Empire et organisateur du Louvre.

Tout au long de l’année, des expositions temporaires sont proposées à partir du fonds patrimonial du Musée.

La visite guidée des collections se fait uniquement sur rendez-vous, pour les groupes à partir de 5 personnes.

Se renseigner auprès de l'office de tourisme : 02 54 34 10 74.

Le couvent des cordeliers

Seul couvent franciscain des débuts de l'ordre

Le Couvent des Cordeliers de Châteauroux a été construit au XIIIe siècle selon le type des maisons de l'Ordre Franciscain : une grande église à laquelle sont accolés deux bâtiments en équerre, une aile parallèle à l'église fermant la cour du cloître. Les jardins en terrasse, arrosés par trois sources vives, descendaient à l'origine jusqu'à l'Indre. De grandes caves servaient de communs et de dépendances au couvent.

Il est, à priori, le seul couvent franciscain des débuts de l'Ordre conservé dans sa quasi totalité en France. L'admirable travail des charpentiers, lors de sa restauration en 1975, a redonné vie à la voûte en lambris de châtaigner de la nef et du porche.

Les expositions des Cordeliers

Les expositions au couvent des Cordeliers sont gratuites.

Haut lieu de l'art contemporain

Pour de nombreux artistes contemporains, les Cordeliers représentent un espace de prédilection, en particulier grâce à la taille de la nef qui permet la mise en valeur d'œuvres de grand format.

L'ancien couvent des Cordeliers est aujourd'hui un lieu reconnu dans tout l'hexagone et même au-delà pour la qualité de ses expositions : Titus-Carmel, Adami, Picasso, Erro, Mathieu, Pignon-Ernest, Chillida, Rueda, Cremonini, Monory, Klasen, Aillaud, Combas, Togores, Peter Saul... Et plus récemment : Tony Soulié, Georges Rousse, Mac Adams, Nils-Udo, Charles Belle... ainsi que des expositions collectives comme George Sand, Interprétations 2004, Meubles d'artistes...

Une biennale de céramique

Depuis 1981, les Cordeliers constituent un rendez-vous privilégié pour les passionnés des Arts de la Terre, avec la Biennale de céramique contemporaine qui, désormais, bénéficie d'une réputation internationale. L'originalité majeure de cette biennale est d'accueillir les jeunes créateurs particulièrement prometteurs.La biennale a lieu chaque été d'année impaire.

La Maison des arts et traditions populaires du Berry

Un témoignage du passé berrichon

Les anciennes écuries restaurées de la Manufacture Balsan accueillent ce Musée depuis 1992. Un ensemble de coiffes et de costumes traditionnels rassemblés par Pierre et Renée Panis, évoquent la vie rurale à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Viennent en complément : instruments aratoires, outils artisanaux, objets de la vie quotidienne provinciale.

Deux associations à vocation musicale et ethnologique y ont pris leurs quartiers : "Chants et danses du Berry" et "les Musiciens Routiniers".

Visite sur rendez-vous uniquement.